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Dimanche 2 mai  2021

Quand, finalement,

tout n'est qu'ouverture poétique

Mais quel plaisir ! Je viens de passer presque deux

semaines au Parc d’Étude et de Réflexion La Belle Idée,

en Seine-en-Marne. J'en avais vraiment besoin, pour faire le

break nécessaire afin d'intégrer ce grand changement d’étape.

 

 

 

C'est pour moi le lieu parfait. D'autant qu'en plus de faire ce break, je voulais avancer sur un travail personnel, la synthèse de 10 ans d’approfondissements spirituels, d’ascèse personnelle. De temps en temps, dans nos vies, nous avons besoin de nous arrêter deux minutes pour observer le chemin parcouru, et avec un peu de chance, en reconnaitre le "petit truc en plus "qui lui donne tout son sens, qui permet souvent de mieux comprendre l'étape actuelle et mieux entrevoir la

nouvelle. Nomade aussi dans ce cheminement intérieur, j'ai donc déambulé à travers ces 10 ans passés redécouverts, depuis un présent tellement déstabilisé, et à l’aune d'un futur à peu près inconnu. Et ce nomadisme intérieur d'ascèse a été un régal, même avec ses sentiers parfois un peu ardus.

Et à propos d'ascèse, le Dictionnaire Le Robert nous en livre une définition ... rigolote ? particulière ? déconcertante ? :" 1. Ensemble d'exercices physiques et moraux destinés à libérer l'esprit par le mépris du corps en vue d'un perfectionnement spirituel ou moral.

2 . Privation voulue et héroïque." Sacré Bob ! Il est vrai qu'en grec, le mot askêsis, signifiait « exercice » ou « entraînement », mais il s'appliquait aussi à des activités diverses comme l'athlétisme (et parfois, en effet, je peux me sentir comme une athlète qui s'entraine, à travers différentes pratiques, à être en lien avec d'autres espaces intérieurs). Dans l'Histoire des spiritualités, les pratiques d'ascèses sont souvent associées à des privations (allant jusqu'à la mortification des corps). Et à la définition du Robert se référant à des pratiques un petit peu plus anciennes que les miennes, la siloïste que je suis préfère (et aussi pour rassurer ma famille) s'en remettre à l'ascèse comme "un travail déterminé sur soi-même où tout tend au dépassement du "moi" pour entrer dans les espaces profonds du Sacré" (1).

Ouf ! Et, de fait, La Belle Idée m'invite plutôt à cette  "Méditation" (2) :

"ici est raconté comment on convertit le non-sens de la vie en sens et en plénitude

ici, on trouve joie, amour du corps, de la nature, de l'humanité et de l'esprit

ici, on renie les sacrifices, le sentiment de culpabilité et les menaces d'outre-tombe

ici, on n'oppose pas le terrestre à l'éternel

ici, on parle de la révélation intérieure à laquelle parvient celui qui, soigneusement, médite en une humble recherche."

 

Ma life au Parc ... la plupart du temps !

Je voulais aussi, illustrant finalement très bien cette méditation, faire ma

part pour prendre soin du lieu. Et nous avons toujours le choix : ménage,

bricolage, jardinage, peinture ... Bon ben, cette fois, nous avons eu le

privilège de prendre soin de la station d’épuration écologique, dont, il faut le

dire, nous ne sommes pas peu fiers, car c'est l'unique du département. Et c'est

donc vaillants et les mains (gantées) dans ... ce qui doit être épuré donc, que

nous avons œuvré, tels de petits Gandhi, le souhait du Mahatma étant que

tous s’occupent des latrines de l'ashram. 

 

Le tout avec la détermination et les rires de

François,

et les chants de quelques travailleurs

émigrés italiens bien connus.

Giuseppe et Claudia, merveilleux ...

(vous trouverez les photos et vidéos

d'anthologie dans les albums photos).

 

Je voulais enfin me ressourcer, m’inspirer, me laisser à rêver …

Et bien sur, la poésie s’est invitée à nouveau, à travers les partages :

Giuseppe, et Salvatore Quasimodo, un poète italien à découvrir ;

Claudia, et "Les Feuilles d'herbe" de Walt Withman (bien sur !);

Florent, et Paul Eluard, dont il nous a fait une magnifique lecture ;

Anne (dont on voit la petite bouille à coté de Flo, sur la vidéo), et

elle-même ... car depuis un an, tous les jours, depuis une

inspiration "effervescente" comme elle dit si bien, elle écrit de petits

textes, courts, ciselés, profonds et légers, qu'elle envoie à quelques

140 heureux destinataires. Tous les jours, quasi, depuis plus d'un an. C'est peut-être ça, aussi, une ascèse ...

Alors la poésie, l'ouverture poétique, comme "une réponse aux questions que l'on ne s'était pas posées" d'après Bachelard ? Comme "la réponse la plus évoluée face à la mort", d'après le sociologue Arnaud Pirodon ? Allez, pour finir, un de mes extraits préférés du "Jour du Lion Ailé"(3).

Passez une merveilleuse journée !

 

 

 

 

 

 

 

(1) "Terminologie de l’École" - Fernando Garcia

(2) "Le Message de Silo" - Éditions Références

(3)"Le Jour du Lion Ailé" - Silo - Éditions Références

 

 

 

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- ... étant donné que c'est la première fois que nous nous parlons, est-ce que ça vous semblerait abusé si je vous demandais un grand service, Monsieur Ho ?

- Voyons, voyons, Madame Walker. Nous vivons un nouveau monde et il nous est encore un peu difficile de trouver des formes libres de communication personnelle.

- Me liriez-vous vos poèmes ? J'imagine qu'ils sont inefficaces, arbitraires et, surtout, réconfortants ?

- En effet, Madame Walker, ils sont inefficaces et réconfortants. Je vous les lirai quand vous voudrez. Passez une merveilleuse journée.

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