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Dimanche 22 mai 2022
 

BAS LES MASQUES

TGV Valence-Paris - Je retrouve cette sensation à

laquelle je me réhabitue si vite : la communication.

Se re-regarder, voire même, se re-sourire, spontanément, et se re-parler. Retrouver cette mise en commun inhérente à l'être humain, par le simple fait d'en croiser un autre. Le commun, et sa mise en acte, n'est donc pas une option. C'est une des caractéristiques de notre équipement d'être vivant. Le vivant n'existe que par sa mise en relation avec l'autre. Et quels magnifiques pas de danse entre singularité, communauté, altérité, identité, humanité ... même si, parfois, souvent, les faux pas empêchent la danse elle-même. Alors, s'arrête le mouvement vital. Mais s'arrête t-il vraiment ? Ben non ...

Dans ce train, je suis installée sur un « carré », un emplacement pour 4 personnes face à face. Nous sommes trois, et se parler est redevenu simple. Simple comme une conversation tranquille entre êtres humains qui vont passer quatre heures dans un espace commun réduit et en mouvement. Cette fois, pas d'ordinateur, ni téléphone, ni écouteur, ni casque, mais des bouquins et trois personnes de générations différentes. Rapidement, nous partageons nos impressions de lecture, mais aussi nos sensations de voyages, nos plaisirs devant les paysages qui défilent, et même quelques moments de nos vies, quelques idées, quelques réflexions. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais tout est fluide, direct, parfois carrément drôle et tout du long respectueux.

 

Que s’est-il passé depuis ce voyage Le-Croisic-Paris-Marseille, du 4 avril ? Juste un "bas les masques". Je ne disserterai pas ici du bien fondé - on pas - de l'injonction au port du masque. Même si, en utilisant le terme d'injonction, j'évoque évidemment la question de l'arbitrage des lois et pratiques de nos communautés humaines.

 

Alors, ce n'est sans doute pas le monde d'avant qui revient.

Peut-être le futur qui fait des signes.

TGV Valence Paris.jpg
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