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Juillet-Aout-Septembre 2021

ITINÉRAIRE DECIES*

L’été est passé et j’ai déjà ce sentiment presque oppressant que je prends du retard … Mais quelle drôle d’idée ! et du retard sur quoi donc ? sur qui ? En fait, il semble que c'est encore le temps de (re)cueillir l'expérience, avant que n'émerge celui d'une autre écriture, pour raconter plus en détails le chemin. Alors, une nouvelle fois, voici simplement quelques photos pour témoigner des itinéraires estivaux parcourus et de leurs jolis moments vécus.

Mon premier vrai petit road trip a été en Ardèche, début juillet, emmenée par Emma, parfaite copilote et découvreuse de paradis. A Saint-Pierreville, pour les 10 ans de l'association le Bateleur, nous avons passé une soirée tout à fait incroyable avec Z Fabulous Orchestra, dans lequel la fille ainée d'Emma, Léa, est violoncelliste. Et là, j'ai retrouvé une énergie musicale scénique, que je n'avais pas rencontrée depuis bien longtemps.

Les photos du paradis sont là !

Les photos du concert sont là !

 

Après avoir raccompagné Emma à Romans, j'ai pris la route vers la

Haute-Savoie, tombant, au passage, totalement amoureuse du

Vercors. A Fabrègues, au dessus d'Annecy, j'ai retrouvé mon amie

Corinne, venue de Buenos-Aires afin de passer quelques jours avec

son fils Benjamin et son petit-fils Haniel. Jolis temps de balades,

baignades, raclettes et paysages majestueux ....

  Les photos sont là !

 

J'ai rejoins ensuite Florent à Jarrie, à la périphérie de Grenoble, où nous avons découvert deux spots merveilleux : le premier dans le champ juste à côté de la maison de son fils, Yves, face aux montagnes et au château ; le second près du lac de Petichet.

 

Nous sommes allés ensuite rendre une petite visite à ma fille Nora, installée depuis peu dans les Alpes,

à Embrun pour un plongeon dans les rues colorées de la ville, et dans le lac de Serre-Ponçon,

champion des spots de vanlifeurs de tous poils.

       Les photos de Jarrie, Petichet et Embrun sont là !

 

Puis, retour à Marseille,

pour un apéro-camion et la présentation officielle

du 120 Bus aux copines et copains.

Les photos sont là !

 

Le mois d'août  bien entamé, ce fut le moment d'une petite pause, nourrie des images de ces routes défilantes, dégustant avec bonheur les sensations de chaque kilomètre, dans des paysages splendides. Prendre la route, j'ai toujours aimé ça. Être au volant d'un camion me relie à ces années (fin des années 80 ... ouiouioui ....) où j'étais tout d'abord copilote d'un duo de frangins, Xavier

et Christophe Pile, skippers d'un joli bateau rose (un dériveur 470, pour les connaisseurs) accroché au cul d'un Peugeot J5, sommairement aménagé pour les régates, de la Bretagne à la Côte d'Azur. Puis, en arrivant à Paris, je suis passée de la mer à la musique, road lors des concerts et tournées de musiciens de jazz (Eddy Louiss, Laurent Cugny, Gil Evans), toujours avec le même J5 (et Xavier !), mais cette fois rempli à raz bord (le J5, pas Xavier) de housses, câbles, racks, et autres flight case.

J'avais 20 ans, et ces expériences ont marqué ma vie du grand désir de reprendre la route, un jour.

Laissant donc le 120 Bus chez ma sœur Joëlle, à Vergèze, j'ai repris le train pour l'Aisne, où

j'allais jouer la woofeuse pour deux amis, Pierre-Yann et Gaby, bien, mais bien occupés à la

construction de leur maison écolo en bois, non loin du Parc de La Belle Idée. C'était tellement

doux, dans le train, de se laisser conduire, se laisser divaguer, se laisser contempler ...

Sur place, nous avons mesuré, scié, cloué, collé, protégé le matériel de la pluie et cuit sous le

soleil. Le chantier, un joli projet de deux dingos, est en cours ... avis aux woofeurs amateurs !

Les Photos d'août et septembre sont là !

Lorsque quelque jours plus tard, j'ai retrouvé le Camion, j'ai réalisé qu'il m'avait manqué ! Nous sommes partis tous les deux explorer un peu la Camargue que j'aime tant, pour ensuite retrouver Florent, pendant quelques jours, à Aix, dans la demeure aux 12 (ou 13 ? ou 14 ?) chats et aux 6 (ou 7 ? ou 8 ?) colocs, chez Patrick et Emma.

 

Les photos de la Camargue sont là !

Les photos d'Aix sont là !

          Sur la route, entre Nîmes et Arles

Déjà septembre. Émerge alors cette sensation étonnante du psychisme, qui commence à réaliser que nonnonnon, on ne va pas retourner à Paris, comme chaque année, depuis 35 ans. C'est long 35 ans. Et l'inertie du mouvement implique un temps, peu compressible, pour intégrer les nouvelles données qui peu à peu remplaceront les habitudes - celles du corps, des pensées, des émotions - inscrites au cœur de nos cellules. Bien sur, ma tête sait que je n'ai plus d'appartement à Paris. Mais le phénomène mental qui projetait toujours ma conscience dans un futur proche parisien est encore actif. Quelques expériences récurrentes vont peu à peu faire éclore ce nouveau présent/futur. L'une d'elles démarre en laissant le Camion en révision chez le garagiste, et poursuit sa route en train pour aller vaquer à "quelques occupations" (à Montreuil, au Croisic, à La Belle Idée), repassant certes, par la case Paris, mais sans passer par celle du 120 bis.

Les photos du Croisic, où je suis allée travailler, sont là

Passer par la case Paris, c'est aussi passer par la case "atelier de Marie-Edith",

aux Carrières, place de la Porte de Vanves, où se déroulent le week-end des

Portes Ouvertes. Deux jour pour rencontrer cette incroyable bande de créateurs

de tous horizons, et dormir sur place, comme Marie le fait depuis des mois,

en attendant que la Mairie lui attribut un appartement pour elle et son fils Côme.

Alors nous avons préparé son espace, réfléchi, essayé, cloué, accroché, décroché, rangé ...

Dansé aussi, rit pas mal, tchatché beaucoup, bu du café, fumé des clopes, bref, nos vies

communes depuis 40 ans.

                                                                       Les photos de l'atelier sont là !

 

 

Avant d'aller déposer le Camion près de Romans chez Carlos l'ébéniste, la dernière destination se régalera début octobre, du festival "Le Futur sera non violent" à Barjols, dans le Var. Mais comme ce sera pour le prochain chapitre, et pour vous faire patienter (il y a des surprises !), voici une petite pépite enregistrée à l'arrache avec mon téléphone, pendant le très beau concert

de Pasapaz. Un certain vent se lève, en effet ...

 

 

 

 

 

 

 

 

* Itinéraire decies : je cherchais comment évoquer cette sensation de différents itinéraires, tous "bis", donc tous en dehors des lignes droites habituelles pour aller d'un point A à un point B. Mais un itinéraire "bis", c'est juste le second. Alors, un petit tour chez les adverbes multiplicatifs. On connait le bis, le ter ... Voici la suite : quater, quinquies, sexies, septies, octies, nonies, decies, etc. Dix itinéraires ... le compte est bon !

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Le vent se lève
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