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Lundi 20 décembre 2021

 

C'était avant – Chapitre 3

... Mortelle !!

 

On peut être nomade dans sa vie de tous les jours, et aussi

dans sa tête. Nomade en balade dans le monde des réflexions, des "et si ...", des "tiens tiens ...", des "voyons voir ... ", avec la jubilation du questionnement juste pour le plaisir. Peut-être pas que, d'ailleurs. Ainsi, il y a longtemps, je me demandais comment est-il possible que le vide, l’instable, le mouvement, génèrent l’illusion du plein, du stable, du statique ? Puisqu'il est donc prouvé par la physique quantique que mon ordinateur et la table sur laquelle il est posé et tout ce qui m'entoure et qui semble donc solide et plein, est en réalité rempli de vide (1). Comment donc le vide génère t-il l'illusion du plein ?                Ma question faisant écho à une autre (2) : "comment est-il possible que l’immortel génère l’illusion de la mortalité ?" ...

 ... Et alors que le Camion passe l'automne au chaud chez Carlos l’Ébéniste (3), et que je promène ma valise de gare en gare, j'ai récemment entrepris d'ordonner un peu mes notes et mes prises de son. C'est une vieille habitude chez moi, la fin de l'année est toujours le temps de la synthèse. Je revisite le chemin parcouru pour en extraire l'essentiel. Et à vrai dire, j'ai une autre habitude, qu'on pourrait amicalement qualifier de fâcheuse, celle d'enregistrer tout et n'importe quoi. Enfin, non. Pas toujours, n'importe quoi, et assez rarement, n'importe qui (en revanche, oui, c'est souvent n'importe où). Ainsi, lors de ce tri annuel, j'ai redécouvert une pépite : une conversation téléphonique avec Florent, datant de décembre 2020. Pile un an.

A ce moment-là, je n'avais pas encore pris la décision ferme de quitter Paris. Je sentais que c'était le moment pour moi de me mettre dans de nouvelles conditions, je sentais que la crise en cours n'était qu'un encouragement de plus, je sentais que le départ tout proche de mon fils Tom en Argentine allait faire sauter les derniers verrous. Mais je ne savais ni où aller, ni comment, ni pourquoi. Une troisième et indispensable habitude s'est donc invitée à la fête : celle de me demander alors, pour quoi ? quel sens plus subtil, plus profond, plus enthousiasmant aussi, se cachait derrière la nécessité de ce changement ?

Dans cette conversation, je témoignais à Flo, comme si souvent, de mes recherche et expériences intérieures, sur la vie, la mort, tout ça quoi. Car Flo est une de ces personnes précieuses qui me permettent, par leur écoute attentive et (très, mais très) patiente, d'ordonner mes sensations en une forme plus traditionnelle et donc plus audible : "sujet-verbe-complément". Cette nuit-là, j'avais dégainé une sensation contre-intuitive mais récurrente : être mortelle, c'est réconfortant. Le lien avec les fourmis trépignantes d'un désir de déménager ? Écoutez donc quelques extraits ...

Tiens, tiens ... et si, finalement, être mortelle c'était une promesse faite au corps lorsqu'il pose enfin sa valise, et qu'autre chose continue autrement autre part ...  Voyons voir ...

 

Mortel, non ? (;

(1) Ici : Conférence « A la croisée des chemins entre une expérience spirituelle et la physique quantique » - Symposium du Centre Études Humanistes - 2013

(2) « Je voudrais mes amis, transmettre la certitude de l’immortalité. Mais comment le mortel pourrait-il générer quelque chose d’immortel ? Peut-être devrions-nous nous demander comment est-il possible que l’immortel génère l’illusion de la mortalité ? » Silo - Punta de Vacas - 2004

(3) Les photos sont ici

notes de conversation avec Flo
Paris Marseille.jpg

TGV Paris-Marseille

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