top of page

 

23 novembre 2022

CINQ MOIS !

Cinq mois sans écrire. Écrire ici, en tous cas. Peut-être pour mieux

expérimenter, et ceci par le vide, quelles sont les règles de

fonctionnement de ce drôle d'outil qu'est un blog.  Mais outil de

quoi, au fait ? de communication ? d'information ? d'écriture ?

de création ?

Vitrine solitaire, d'un récit inconstant, pour un public collectif.

En tous cas, m'y revoilà,

après ces quelques mois encore plein de surprises, péripéties, rebondissements.

Et notamment, me revoici,

à nouveau locataire, mais cette fois d'un joli port d'attache à Marseille.

J'ai vidé la cave de la Drôme pour louer avec Florent (Flo pour les amis, Monflo, pour mon intime) un trois-pièces près du quartier de La Plaine. Pour autant, rien ne ressemble moins à une vie sédentaire que la mienne. Entre avril et octobre, le Camion a pas mal roulé et s'est construit sa drôle de légende de Mortel Camion (1). Un Mortel Camion pour proposer des Cafés Mortels (2), c'est tout ce dont j'avais envie et probablement besoin, pour réaliser une part de mon rêve nomade : des villages, des campagnes, des forêts, des Festivals et même des Universités d’Été, pour aller à la rencontre de La Rencontre.

 

En août cependant, après deux semaines en Italie (et en train) pour expérimenter et étudier avec 4 ami-e-s, les mouvements de la conscience dans un Caisson d'Isolation Sensorielle, une petite fenêtre de quelques jours nous a permis de trouver notre appart. Sans lien apparent entre ces deux événements (le caisson et la fenêtre ... tiens, ça aurait pu être le titre d'un article), nous avons signé le bail début août, entre deux allers-retours dans la Vallée de l'Orb. Et nous sommes repartis juste après l'état des lieux vers d'autres contrées, chacun de son côté (3). Nous retrouvant de temps en temps, il nous est même arrivé de voyager un peu et de dormir ensemble dans le Camion. Ce mode de vie nomade avec mon compagnon me fait parfois penser aux danses de la si belle cérémonie du solstice d'été sur la colline de Drusty, en Lettonie, à laquelle nous avions participé avec quelques amis (4). Dans une chorégraphie complexe et gracieuse, où l'on se croise et se décroise sans cesse, se dessinent la culture et la spiritualité lettones, violemment censurées d'ailleurs, pendant des décennies et jusqu'en 1991 par les divers régimes soviétiques. Évidemment moins dramatique en ce qui nous concerne, je me demande souvent quel est ce dessin, ce récit, que nous semblons esquisser depuis 17 ans, dans notre tourbillon de croisées des chemins, nos entre-deux, entre-chats, entre autres ...

 

Durant ces trois derniers mois, nous nous sommes retrouvés parfois à Marseille, parfois ailleurs, et c'est seulement en novembre que nous avons réussi à cumuler plus de 4 jours ensemble à la maison. "El Lugar", comme il semble s’appeler, est notre premier véritable lieu de vie commun ; jusqu'à présent, nous avions toujours vécu l'un chez l'autre, ou chacun chez soi. Donc, après 30 ans de vie familiale avec mes enfants, et un an et demi de nomadisme expérimental mais assumé, me voici à nouveau déroutée, dans le sens basique du terme : sur une nouvelle route. Connue et inconnue. Nomade et arrimée.

Bref, la saison froide s'installant, les voyages se calment (quoique ...), le camion est au chaud dans la maison de Sarah à Sanary ; un autre temps, un autre espace s'invitent.


(1) Tout est expliqué dans cet article

 

(2) Inspirés par Bernard Crettaz, anthropologue suisse spécialiste des rites funéraires et initiateur des fameux Cafés Mortels : ici

 

(3) Pour ma part La Bastide, La Linière, La Belle Idée, Sanary, Le lac de Sainte-Croix, Barjols, Le Croisic, Noirmoutiers, Cabourg, Paaaaaris ... (bientôt des photos)

(4) Nous y étions en 2015, mais Gilles et Philippe, en précurseurs, racontent l'expérience vécue en 2012 ici

 

 

 

Fenetre cuisine.jpg
Camion festival Le Futur sera non violent 3.jpg

En attendant de repartir avec le Camion, un regard sur Marseille, et mes boutures du Languedoc. J'ai toujours aimé nomadiser les plantes ...

En octobre, fidèle au Festival de Barjols "Le Futur sera non violent", Mortel Camion s'est installé durant plusieurs jours devant le Centre Elias, avec conférence "La mort parlons-en" et Cafés Mortels.

Les photos de l'édition 2021 sont ici

bottom of page